benin-ouidahOuidah
, autrefois également appelée Juda, ville du Bénin, est une cité historique où se trouvent, entre autres, la Route de l’Esclavage, la Forêt Sacrée, le Temple de pythons, les temples Vodoun, les musées, les anciens comptoirs européens de commerce, les maisons à l’architecture brésilienne…, située sur la côte de l’Océan Atlantique, à 42 kilomètres de Cotonou la capitale économique du Bénin. Sa population est actuellement d’environ 80 000 habitants. Cette ville a été au XVIIIe siècle un des principaux centres de vente et d’embarquement d’esclaves dans le cadre de la traite occidentale.

 

 

 

Histoire


L’histoire raconte que le chef Ahoho construisit dans ses champs proches de l’Atlantique une résidence secondaire champêtre pour s’y reposer. Dans la langue fon, Gléhoué signifie en effet « maison » (glé) « des champs » (xwé ou houé). Ce vocable sera perçu et transcrit différemment par les européens : Juda, Ajuda par les portugais (16e siècle), Fida par les hollandais (17e siècle), Whydah par les anglais (1681-1780) et Ouidah par les français (17e siècle).

C’est sous le règne du huitième roi Kpassè du royaume de Xwéda qu’un paysan nommé Kpatè, en travaillant dans son champ près de la côte, aperçut sur la mer un navire. Il agita un pagne attaché au bout d’un bâton. Les marins portugais qui occupaient le navire, l’ayant remarqué, envoyèrent à terre une barque. C’est  la première fois que l’on vit dans le royaume des hommes blancs aux oreilles rouges. Conduits à Savi auprès du roi, celui-ci leur accorda l’hospitalité en leur offrant vivres et cabris selon la tradition, les hôtes portugais offrirent en retour au roi tissus, miroirs et autres pacotilles.

Le souverain leur permit de s’installer et de commercer avec son royaume. Plus tard, suivront les Anglais, les Hollandais, les Français…

Ouidah est connue pour le rôle principal qu’elle a joué dans la traite des esclaves au cours des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, où presque un million de personnes a été embarqué sur des navires et, depuis la plage de Ouidah, transporté à travers l’Atlantique. À l’origine, pourtant, Ouidah (autrefois Gléwé) n’était qu’un petit village dans un petit royaume de Xwéda, qui parvenait à subvenir aux besoins de ses habitants grâce à l’agriculture, la chasse et la pêche dans les lagunes côtières – loin des dangers de la mer et des marées.

La première rencontre entre Ouidah et les Européens eut lieu au cours du XVIe siècle. Même si la traite des esclaves le long de la Baie du Bénin  débuta aussitôt après, ce n’est qu’à la fin du XVIIe siècle que les marchands européens commencèrent à acheter des esclaves au royaume de Xwéda à large echelle, en établissant des forts et des comptoires dans la ville de Gléwé. Ce commerce assurait la prospérité au royaume jusqu’au moment de son invasion militaire, en 1727, par le royaume du Dahomey : ses citoyens furent tués, capturés et dispersés et le commerce avec les Européens passa aux main des Dahoméens.

Le développement rapide et prodigieux du royaume de Savi et de Ouidah en particulier suscita la convoitise du royaume frère  le royaume Dahomey, moins favorisé et moins fortuné du fait de sa position enclavées à Abomey et sans accès à la mer. C’est ainsi, après une longue et méticuleuse préparation, le roi Agadja d’Abomey conquit le royaume de Savi, en 1727, en tuant par ruse Houffon, le dernier roi de Savi. Les citoyens furent, tués, capturés et dispersés et le commerce avec les Européens passa aux main des Dahoméens.

facebook_1470653941780La ville de Ouidah resta sous le contrôle des Dahoméens jusqu’à la colonisation de ces dernier par la France. La traite des esclaves fut extrêmement intense : vers le milieu du XVIIIe siècle la population de Ouidah atteignait le nombre de 10 000 habitants alors que l’économie était à son apogée.

L’année 1818 a vu l’installation de Francisco Félix de Souza, connu par les Dahoméens sous le nom de Chacha, à la tête, au nom du royaume, de l’entreprise négrière. Ses descendants conservent jusqu’ aujourd’hui une position importante dans la société de Ouidah.

Dans la mesure où les gouvernements européens dénonçaient la traite des esclaves comme brutale et injustifiable, le commerce négrier à travers l’Atlantique entrait dans son déclin. À la fin du XIXe siècle la ville de Ouidah commença à concentrer son activité économique sur l’exportation, beaucoup moins lucrative, de l’huile de palme. Alors même que le commerce négrier était bien à son déclin, commençait la répatriation de descendants des esclaves exportés vers le Nouveau Monde. Ils constituaient, pour la plupart, une troisième génération des réduits à l’esclavage au Brézil. De retour au Bénin (et particulièrement à Ouidah), ils apportèrent beaucoup de leurs coutumes et traditions. Aujourd’hui encore, plusieurs examples de l’architecture afro-brézilienne témoignent de cette période-là.

Le royaume du Dahomey (y compris Ouidah) fut colonisé par les Français en 1902 ; en 1960, pourtant, il obtint l’indépendance

Ouidah est le centre le plus important de la religion vaudou au Bénin et, probablement, dans le monde. En 1992, la ville accueillit le premier festival mondial consacré à l’art et à la culture du Vaudou. Par ailleurs, le jour du festival annuel du Vaudou à Ouidah, le 10 janvier, a été déclaré fête nationale.

 

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La forêt sacrée

Dans la forêt sacrée du Roi Kpassè, les grands dieux vous fixent de leurs yeux de pierre et font un cercle magique, un aréopage muet et solennel. Il s’agit de Héviosso, Dan, Sakpata. Mais on y trouve également les vodouns royaux comme Dâguessou, protecteur de Ghézo, fétiche au pied unique, aux pouvoirs contenus dans de minuscules calebasses liées aux bracelets. Voilà autant de merveilles que la ville de Ouidah offre à ses visiteurs.

La forêt est dominée par de vieux arbres énormes, accompagnés de sculptures en bois représentant des déités vaudou. Selon la légende, un fameux iroko pousse à l’endroit où le roi Kpassè, fondateur de Ouidah, se transforma en arbre pour échapper à ses ennemis.

 

 

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Le temple vaudou des Pythons

La vénération du dieu-serpent Dan (Dangbé), dont les ancêtres furent des pythons, est particulièrement répandue à Ouidah, comme elle l’était dans l’ancien royaume de Xwéda.
Il rend en tout cas hommage au serpent en tant d’incarnation de l’Etre suprême. « C’est Dangbè qui a ouvert les yeux à l’univers et permis à l’humanité de venir au monde » Inoffensif quand il est exhibé par ses adorateurs, le pythons se prête à d’étranges contorsions qui font évidemment frémir plus d’un visiteur étranger. On dit que sa morsure éventuelle serait simplement annonciatrice de bienfaits et comme une vaccination contre d’autres vraiment dangereuses.
Dans le temple vous y rencontrez une cinquantaine de pythons qui le soir sortirons à l’extérieur pour aller chercher leur nourriture

 

 

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basilique de l’Immaculée Conception de Ouidah

La basilique de l’Immaculée Conception de Ouidah se trouve à proximité  du Temple du Python. C’est aussi à Ouidah qu’est implanté le Grand Séminaire de formation des prêtres catholiques.

 

 

 

 

 

Ouidah et la traite des esclaves

L’histoire de la traite négrières:

Même si la première rencontre entre Ouidah et les Européens eut lieu au cours du XVIe siècle sous le régne du Roi Kpassè, ce n’est qu’à la fin du XVIIe siècle que les marchands européens commencèrent à acheter des esclaves au royaume de Xwéda en quantité, en établissant des forts et des comptoirs dans la ville de Gléwé. Ce commerce assurait la prospérité du royaume de Savi jusqu’au moment de son invasion militaire, en 1727, par le royaume du Dahomey.

 Ouidah était isolé du reste du royaume du Dahomey. afin de garantir le monopole royal (érigé par le roi Kpengla 1774-1789) de la traite négrière. Ce monopole royal était animé par un grand dignitaire de l’état le yovoghan qui assurait l’interface commerciale avec les négriers européens. La traite  des esclaves à Ouidah fut extrêmement intense vers le milieu du XVIIIe siècle et  l’année 1818 vit  l’installation à Ouidah de Francisco Félix de Souza, grand dignitaire de l’État négrier d’Abomey.
La traite négrière était alimentée par de périodiques razzias aux marges du royaume du Dahomey au bénéfice de l’ethnie des Fons.
Environ 60 % sur les deux millions d’Africains envoyés vers le nouveau monde sont partis de la baie du Bénin à partie de Ouidah ou de Lagos (Nigéria), sur les onze millions d’Africains exilés par la traite négrière.
Le commerce négrier déclina vers la fin du XIX siècles lors de la prise de conscience des gouvernements européens de l’injustice de ce commerce.

La route des esclaves:

Partie finale de l’itinéraire accomplie par les esclaves à Ouidah. Ce parcours de  3 km environ est jalonné par des lieux de mémoire, des monuments, et par des statuts. Elle commence:
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A Place du marché aux esclaves où ils étaient vendus au enchères. Les enchères avaient lieu sur la place de Chacha devant la maison de Francisco de Souza, puis les esclaves étaient marqués au fer, en fonction de l’empreinte de l’acheteur.
La Place de l’arbre de l’oubli: Le rituel des esclaves  au cours duquel ils tournaient autour de l’arbre afin d’oublier leur patrie. Les hommes tournaient autour de l’arbre 9 fois, les femmes 7 fois.
Place de la Case Zomaï: c’était une baraque obscure et exiguë où l’on gardait les esclaves avant leur départ, C’est là que les esclaves étaient censés s’habituer aux conditions qu’ils allaient affronter sur les bateaux négriers.
Arbre du retour planté par le roi du Dahomey, Agadja, sur la grande place de Zoungbodji, il marquait le point des derniers adieux,  en tournant trois fois autour de l’arbre les esclaves pouvaient être sûrs que, après la mort, leurs esprits seraient de retour dans le pays natal.
Zougnbodji était le premier poste de douane où l’on contrôlait l’acheminement des esclaves ; c’était là aussi où les esclaves voyaient le sol africain pour la dernière fois.
(Sources : www.museeouidah.org et MAWOUENA PRESTATIONS-SERVICES)